Le derny pour l’entraînement cycliste

Le derny pour l’entraînement cycliste

Qu’est-ce que le derny ?

En compétition cycliste, “le derny (du nom d’un ancien constructeur français de motos légères) désigne un mode d’entraînement où le cycliste est précédé par un deux-roues motorisé. L’objectif est de limiter sa résistance au vent et d’améliorer ses performances.”

Les entraînements derrière un deux-roues motorisé permettent de s’exercer aux zones d’intensité rencontrées en compétition, tout en économisant de l’énergie grâce à l’aspiration.

Le cyclisme est une discipline à dominante aérobie. Cependant, en compétition, les moments décisifs se font à des intensités élevées (I4 et I5 sur l’échelle d’ESIE). Il semblerait donc intéressant d’habituer l’organisme à explorer ces zones d’intensité, en employant des vitesses et des cadences supérieures ou égales à celles rencontrées en course.

 

Le derny dans le plan d’entraînement

Au même titre que les séances de PMA, il faut intégrer les séquences de derny dans un plan d’entraînement, pour répondre aux objectifs recherchés et  pour une cohérence avec la charge de travail globale.

Plusieurs types de séances sont envisageables :

–    séance traditionnelle de train en continu en I3-I4 afin de développer la capacité,
–    séance avec des efforts courts en I5-I6 visant à développer la PMA,
–    intermittent court et long de type 20’’/20’’, 30’’/30’’.

Il est possible d’effectuer des séances de récupération ou d’endurance fondamentale. Elles se feront à intensité faible et braquet souple, lorsque l’athlète a besoin d’effectuer du volume à l’entraînement.

Le derny permet d’allonger les sorties et de multiplier les kilomètres, en allégeant la charge de travail supportée par l’organisme. Excellent exercice pour la concentration, il permet également au cycliste de travailler son pilotage et sa technique de placement dans les roues.

A noter que le scooter a aujourd’hui détrôné le vrai Derny. Les puristes et les nostalgiques feront remarquer que le Derny n’a toujours pas été égalé. Et que l’engin mérite tout le respect dû aux anciens, pour ses bons et loyaux services.

Quelques conseils

–  Entraîner un cycliste derrière un engin motorisé demande au pilote une grande vigilance au plan de la sécurité. Et une maîtrise de ses accélérations pour éviter de fatiguer inutilement le cycliste.

– Le conducteur doit pouvoir contrôler l’intensité de l’effort demandé au cycliste. A défaut d’être équipé d’un second cadran offrant une lecture simultanée du capteur de puissance du vélo, l’entraîneur gardera un œil sur le rétroviseur pour guetter les éventuels signes de fatigue de son cycliste.

Vidéo : Voir Mathieu Burgaudeau à l’entraînement

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